L'Homme passe sa vie à jeter
Le projet auum propose de s’intéresser à l’une des grandes causes de pollution actuelle : les objets à usage unique.
50% du plastique produit est jetable, c’est-à-dire 200 millions de tonnes de déchets par an. Une étude autrichienne récente a montré que huit personnes sur huit prises au hasard dans le monde avaient ingérées du plastique. Ce n’est pas étonnant lorsque l’on s’intéresse au devenir des déchets : 35 à 50 % des plastiques sont perdus dans la nature tandis que 20 à 40 % sont regroupés dans des stations d’enfouissement Au total, plus des trois quarts des plastiques finissent leur vie dans nos terres, nos eaux douces, nos océans ... Ils s’y répandront pendant des centaines, voire des milliers d’année, dispersant durablement sur toute la planète des nanoparticules toxiques.
Nous pensons souvent que ce problème est lointain ou causé par d'autres pays, d'autres acteurs, d'autres humains. En 2019, à la veille de la journée mondiale de l'Océan, le World Wildlife Fund (WWF) publiait pourtant un sinistre rapport sur une "décharge à ciel ouvert" en mer Méditerranée. Chaque année, 600 000 tonnes de déchets plastique y sont rejetés par les 22 pays qui bordent la mer. L'ONG pointe du doigt la responsabilité de la France en indiquant que le pays est "le plus important producteur de déchets plastiques de la région, avec 4,5 millions de tonnes de déchets plastiques produits en 2016, soit 66.6 kg par personne". Mais elle précise que "seulement 22% de ces déchets sont recyclés, un taux plus faible que l’Italie, l’Espagne, Israël et la Slovénie".
50% du plastique produit est jetable
Le meilleur déchet
est celui qu'on ne produit pas
En conclusion, nous pouvons dire que nous sommes incapables de traiter correctement 98% de nos déchets plastiques, même avec toutes les technologies et la logistique du 21ème siècle. A l'heure des déchets biodégradables, la conclusion est sans appel : le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas.
L'invention de l'usage unique
L’usage unique nous vient de la croisée des chemins entre avancées scientifiques, techniques et besoins d’hygiène. En 1907, le Docteur Crumbine accompagne un de ses patients tuberculeux dans la rue et l’observe boire dans une fontaine publique à l’aide d’une louche commune. Quelques secondes plus tard, il constate qu’une jeune fille utilise la même louche pour boire dans la même fontaine. Sidéré par ce comportement à haut risque, il milite désormais fermement contre ces ustensiles publics. Ce sont les industriels qui vont proposer une solution avec des gobelets en papiers cirés, distribués par les fontaines publiques. Avec l’essor de la pétrochimie dans les années 60, le papier fut remplacé par le plastique.
Si le gobelet jetable est l’un des chefs de file de l’usage unique, un important cortège lui fait honneur : cotons tiges, pailles, emballages alimentaires, sacs….
L'Homme
jette parce qu'il n'aime pas nettoyer
L’usage unique a vu le jour essentiellement pour des raisons d’hygiène. Pourquoi cette fameuse louche publique n’a pas été nettoyée et désinfectée entre chaque utilisation à l’époque, alors ? Et bien parce que cette opération était plutôt contraignante ! Cela aurait demandé un bac d’eau chaude savonneuse, un bac de rinçage, une éponge et l’implication de chaque utilisateur dans une corvée salissante. L’homme choisit l’absence de
contrainte.
L'incroyable retard du nettoyage
1870
2007
Les temps ont changés, la contrainte planétaire prédominante est la pollution, nous attirons donc votre attention sur la question la plus importante de cette démonstration. Si aujourd’hui, on nous demandait de remplacer les louches publiques, serions nous en mesure de proposer autre chose qu’il y a un siècle ?
Pourtant, depuis le début du 20ème siècle, tous les domaines techniques ont connus des avancées majeures : le téléphone de Graham Bell s’est transformé en smartphone, les trains à vapeur se sont mués en TGV, l’avion des frères Wright a évolué jusqu’à permettre à la sonde Voyager 1 d’aller au-delà du système solaire ... Des progrès fulgurants ont étés faits en un siècle. Mais à côté, la vaisselle se fait toujours à l’éponge. Forcément, tout le monde aime voyager ou écouter de la musique sur son smartphone. Mais ceux qui aiment la vaisselle ne sont pas légions. A travers ces différents constats, une évidence apparaît. L’homme a tendance à mettre beaucoup plus facilement de l’énergie pour développer les choses qu’il aime, le nettoyage est donc dans l’angle mort du champ de vision de l’Humanité.
En le faisant évoluer à sa juste valeur, le nettoyage deviendra facile, rapide et pratique d’offrir une deuxième vie à nos objets du quotidien, puis une troisième, puis une centième… ce qui évite bien sûr autant d’objets à usage unique.
"Nous inventons le nettoyage moderne dont l'homme a besoin pour éradiquer l'usage unique"
Le verre
le plus écologique est celui qui ne nous appartient pas
Vous utilisez un verre quand vous en avez besoin, le reste du temps il est dédié aux besoins des autres. Les verres sont entreposés à proximité du lieu de consommation et en font un endroit de plaisir et de convivialité.
Nous souhaitons fournir une solution sobre, ajustée aux besoins, pas plus. Le verre est recyclable à l'infini et parfaitement adapté à la consommation humaine sans la moindre nuisance.